Tout juste avant le début du conseil municipal, les manifestants ont crié haut et fort leur mécontentement face à l’éventuel projet de Parc éolien Chaleur Ventus.

« Bathurst doit respecter Anse-Bleue, on n’en veut pas. C’est chez nous, c’est trop près des habitations… le territoire ne le permet pas. Donc, on veut que Bathurst se retire, annule », a revendiqué un résident d’Anse-Bleue, Patrick Thériault.

Rappelons que Bathurst compte financer ce parc éolien à 51% et a récemment fait une demande de prêt de 20 millions de dollars à la province pour la construction de cinq éoliennes à Anse-Bleue.

Pour sa part, la population estime que le promoteur a caché ses intentions.

« Ça tout été fait en cachette. Le monde n’a pas été bien informé du tout », a déploré la présidente du DSL, Ginette Bertin.

«On n’a pas suivi les règles quand on a fait signer les gens il y a trois ou quatre ans, on leur disait que c’était pour une étude, on n’a pas dit la vérité », a ajouté une propriétaire d’un terrain à Anse-Bleue, Louise Blanchard.

Le maire de Bathurst, Paolo Fongemie, affirme que le promoteur lui a fait croire que les citoyens d’Anse-Bleue appuyaient ce projet d’éoliennes.

« On a soumis une proposition, en considérant que la population d’Anse-Bleue à ce moment-là était d’accord. »

Mais au contraire, une pétition pour faire reculer le projet a été signée par 85 % des citoyens d’Anse-Bleue. Selon Paolo Fongemie, même si la ville entend être propriétaire du parc éolien à 51%, la population devrait faire ses revendications auprès d’Énergie NB, plutôt qu’à la municipalité.

« C’est eux autres qui ont choisi les projets, c’est eux qui ont mis les critères d’accessibilité du projet, mais ils ont complètement ignoré la partie de l’acceptation sociale », a expliqué le maire.

Selon M. Fongemie, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, qui approuve les projets éoliens via le ministère de l’Environnement, a failli à son devoir.

«Il y a des gens au gouvernement à Fredericton qui ont manqué le bateau sur ces projets-là.»

Le maire affirme qu’il serait difficile pour la municipalité de se retirer du projet de parc éolien. C’est pourtant la ville de Bathurst qui a fait une demande d’emprunt de 20 millions de dollars pour voir aboutir la construction des éoliennes.