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Air Canada : les élus en mode solution

Publié le 2 juillet 2020 à 17:38, modifié le 2 juillet 2020 à 20:23

Par: CIMTCHAU

À la suite de l’annonce du départ d’Air Canada à Gaspé, des élus souhaitent qu’une compagnie québécoise puisse prendre le relais. La perte de services représente des impacts majeurs pour l’économie de la région.

La suspension indéfinie des services d’Air Canada dans nos régions fait encore réagir. « Quand on pense qu’on a perdu VIA Rail, pi Orléans aussi, on se rencontre qui nous reste juste la voiture comme transport, et ce n’est pas nécessairement ce qui permet d’avoir un rendement efficace », déplore la directrice générale de la Chambre de commerce et de tourisme de Gaspé, Catherine Briand.

Pour l’expert en tourisme régional Jean Michel Perron, la région doit s’inspirer du Nord-du-Québec. « Il y a au Québec 9 communautés Cris qui sont à peu près 17 000 de population et ça fait 27 ans qu’ils ont créé leur propre transporteur régional qui s’appelle Air Creebec et aujourd’hui il y a 16 Dash-8 alors que dans l’Est-du-Québec les communautés et les régions vous avez zéro transporteur », avance-t-il.

Le chef par intérim du Parti Québécois et député de Matane croit lui aussi que c’est l’occasion de se doter d’une alternative québécoise  « Transformons cet abandon d’Air Canada en une opportunité d’avoir un bien meilleur service, plus fiable plus abordable, plus adapté à notre réalité régionale avec l’ensemble des partenaires, il faut que le gouvernement du Québec s’implique », déclare Pascal Bérubé.

Si le gouvernement ne s’avance pas sur son implication, la province a la solution pense le ministre des Transports. « Et si on abandonne complètement, on a des joueurs au Québec qui ont, je pense, personnellement la capacité de reprendre ces services ces vols », lance le ministre François Bonnardel.

Des joueurs comme Pascan Aviation qui montre une ouverture. « On a les avions, on a le personnel, l’équipage, on a la connaissance du terrain l’expertise opérationnel, on est capable de combler le vide », déclare Yani Gagnon, vice-président chez Pascan Aviation.

Pour l’entreprise, la ville de Gaspé est intéressante pas seulement en saison touristique, mais aussi à l’année longue pour le tourisme d’affaires. « Il y a une espèce de mixité de type de clientèle qui font que c’est un marché intéressant », ajoute M. Gagnon.

Monsieur Perron croit que si les régions veulent continuer d’attirer le tourisme chez eux, il faut s’assurer qu’une entreprise comme Pascan puisse atterrir à l’Aéroport de Montréal, car Air Canada pourrait réagir face à ce nouveau joueur. « Il va falloir de la pression et politique et de l’ensemble des régions pour s’assurer que l’Aéroport de Montréal va donner de la place à un nouveau transporteur régional pour donner des connexions internationales », averti M. Perron.

Avec une réunion prévue entre l’Union des municipalités du Québec et Pascan Aviation la semaine prochaine, une solution pourrait être trouvée rapidement.