Lorsque Saint-Urbain a présenté son projet d’agrandissement de son parc industriel, les résidents du rang de la Marée, qui sont les plus touchés, ont manifesté leur désaccord.

«Moi, personnellement, je n’aurais jamais pensé qu’ils pourraient accoter un parc industriel proche des lacs comme ça», avoue Jean-Robert Gagné, un résident du secteur.

La municipalité s’est un peu rétractée depuis, en présentant un projet à plus petite échelle. Entre autres, la zone tampon, qui sépare les résidences du parc, a été augmentée. Et il y aura de la place pour environ dix entreprises, plutôt que quinze.

«La plupart des gens qui nous ont fait des représentations, on les a pris en compte. Les plans qui avaient été montrés au début c’était des plans préliminaires sur ce qu’on avait à date comme information. Là, il reste encore au moins un an, donc il va encore se bonifier. C’était une première présentation d’un ensemble de terrains possibles», rappelle le directeur général de la municipalité, Gilles Gagnon.

Bien qu’ils soient encouragés par les modifications apportées, les opposants ont encore quelques inquiétudes.

«Le lac, présentement, il aurait besoin d’un coup de pouce, pas d’un coup de pied. Si vient s’installer une autre porcherie, un centre de recyclage, n’importe quoi, c’est sûr que personne ne veut ça à côté de son chalet. Ça vient de changer le portrait du paysage», rappelle Jean-Robert Gagné.

Saint-Urbain assure qu’une équipe de biologistes, forestiers et spécialistes en gestion de l’eau analysera le projet.

«Ils vont analyser plusieurs éléments : les zones inondables, les zones de mouvement de terrain, les fortes pentes, les milieux humides, pour justement s’assurer de faire un projet qui va avec le relief du terrain pour éviter d’avoir des problèmes après. Entre autres le CA de l’environnement, lui, va être là pour analyser s’il y a des espèces fauniques ou floristiques particulières. Ça, ça va être pris en compte. C’est pour ça qu’on ne peut pas nécessairement dire combien il y aura de terrains», explique Gilles Gagnon.

Dans sa forme actuelle, le parc industriel est rempli à 100%, avec 17 entreprises. C’était l’une des conditions pour que la Commission de protection du territoire agricole du Québec accepte l’agrandissement.