«On est arrivés nous en mars dernier lors de la relâche. On est arrivés avec notre équipement de ski et on n’est jamais reparti», raconte Benoit Limoges.

L’homme est installé avec son épouse à Rivière-Ouelle. Le couple pensait rejoindre son chalet pour quelques jours au printemps 2020.

«Lorsque la frontière s’est fermée, on ne pouvait plus retourner à Québec. On aurait pu retourner à Québec, mais on aurait plus pu revenir ici. Donc on s’est laissés finalement verrouiller dans notre chalet», explique l’ancien citadin.

27 transactions immobilières ont eu lieu en 2019, 38 en 2020 et déjà 8 depuis les deux premiers mois de cette année. Des citoyens qui viennent principalement s’installer sur le long terme.

«Ce que l’on ne veut pas évidemment c’est que l’on achète comme ça des maisons pour les laisser littéralement vides, surtout en hiver. Donc, ce n’est pas ce qui se passe. Ce que l’on constate c’est que l’habitation de ces lieux surtout en villégiature est de plus en plus importante», explique le maire de Rivière-Ouelle, Louis-Georges Simard.

Benoît Limoges est consultant international et son épouse enseignante. Ils peuvent continuer leur carrière grâce à internet.

«Ma conjointe est là sur la table de cuisine, moi je suis dans le petit bureau-là qui est ouvert.(…) Il y a 10 ans, ou 5 ans, on n’aurait pas imaginé qu’une carrière internationale puisse se faire comme ça à partir de chez soi» ajoute le citoyen.

Le couple fait actuellement des travaux pour améliorer le chalet qui est devenu leur résidence principale.

«Même si c’est un peu exigu, et qu’on manque un peu du confort de la ville, on se considère comme très content d’être ici,» conclut Benoit Limoges.

Pour faciliter l’installation des nouveaux arrivants, le propriétaire de la Baleine endiablée propose de les héberger gratuitement le temps qu’ils fassent leur démarche.

«Ici c’est sécuritaire, on répond à toutes les normes, à tous les standards de la santé publique. Donc c’était juste pour leur offrir un peu comme on reçoit de la visite. Et bien venez coucher chez nous, on a de la place et puis on va vous aider», confirme Sylvain Tremblay.

Pratiquement plus aucune résidence n’est disponible à la vente dans la région.