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Action collective contre les Frères des Écoles chrétiennes

Publié le 14 juin 2019 à 12:42, modifié le 15 juin 2019 à 12:41

Par: CIMTCHAU

Une nouvelle action collective vient d’être intentée contre une congrégation religieuse concernant des agressions sexuelles qui auraient été commises par ses membres. Les Frères des Écoles chrétiennes du Canada francophone sont visés par ce recours. Plusieurs écoles de la région de Rivière-du-Loup ont été sous leur autorité.

Les Frères des Écoles chrétiennes ont eu à leur charge plus de 40 000 élèves par année sur une période allant de 1955 à 1965. Il s’agissait d’une congrégation religieuse dont la mission première était l’enseignement.

Elle avait plusieurs écoles sous son autorité à Rivière-du-Loup et au Kamouraska également, notamment l’école Saint-Patrice sur la rue Fraserville à l’époque, l’école de quartier Saint-François, l’école de quartier Saint-Ludger qui est maintenant l’école La Croisée II aujourd’hui. Une autre école était située à Montréal ainsi qu’à Forestville, sur la Côte-Nord.

Le représentant du groupe, lui-même une victime présumée qui aurait été agressée de l’âge de 7 à 8 ans par un des frères de la congrégation à l’école Dominique-Savio, réclame 600 000 $ en dommages aux Frères des Écoles chrétiennes. Selon l’avocat responsable de l’action collective, il pourrait s’agir du plus important recours collectif au pays.

« On parle de 40 000 élèves par année en moyenne pendant les années 1940 à 1940. Ça va faire beaucoup de victimes potentielles. Est-ce qu’elles vont tous dénoncer ? Peut-être pas », dit Me Alain Arsenault.

Témoignage à la mémoire de son frère

« Lorsque mon frère s’est suicidé, je me souviens très bien que ma mère a dit : “ c’est encore du ravage des Frères ” », raconte la sœur de Gaston Ouellet, qui tient à garder l’anonymat.

Le jeune garçon était âgé de 10 ans lorsqu’il fréquentait l’école du quartier Saint-Ludger, aujourd’hui l’école la Croisée 2, à Rivière-du-Loup.

« Ça a toujours été caché au sein de la famille, parce qu’il ne fallait pas parler de ces agressions. Il a été abusé, il l’a toujours dit », affirme la dame.

Elle tient à dénoncer le calvaire subit par son frère.

« Je me suis toujours demandé pourquoi mon frère était si malheureux. Ça l’a affecté, affecté psychologiquement bien sûr, et ça a défait sa vie au complet. Il a essayé de se remonter du mieux qu’il pouvait, mais bon, il est devenu alcoolique, il est devenu itinérant », poursuit la sœur de Gaston Ouellet.

Elle espère que le bourreau de son frère aura le courage de passer aux aveux après toutes ces années.

« Je sais qu’il y a quelqu’un, quelque part à Rivière-du-Loup, qui sait de qui je parle. Je souhaite juste que cette personne puisse se tenir debout puis le dire. En l’honneur de tous ceux qui sont décédés à cause de ça et peut-être avec le secret. Il faut que ça se sache. »

Les victimes ayant été agressées sexuellement au Québec par un préposé ou un membre des Frères des Écoles chrétiennes du Canada francophone du 1er janvier 1940 à aujourd’hui, mais aussi leurs héritiers, peuvent s’adresser au cabinet d’avocat responsable de l’action collective.

ARSENAULT DUFRESNE WEE AVOCATS

Téléphone : 514 527-8903
Courriel : [email protected]