Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Canada. Nous importons leurs produits et nous leur exportons les nôtres. Évidemment, l’administration qui sera élue cette semaine devra échanger avec les représentants de nos industries.

« Pour la Gaspésie ce sont les mêmes enjeux que pour le reste de la province. Les produits qui pourraient arriver des États-Unis sur nos marchés viennent compétitionner nos producteurs d’ici et de toutes les régions du Québec. C’est donc menaçant pour certains marchés », explique le vice-président général de l’union des producteurs agricoles, Paul Doyon.

Différentes industries qui œuvrent en Gaspésie dépendent du marché américain pour survivre. Les producteurs de bois ne pourraient offrir autant d’emplois sans la demande du côté de nos voisins du sud. Une crise dans l’industrie du bois d’œuvre perdure depuis plus d’une décennie et le résultat de l’élection du 5 novembre aura une influence.

« C’est certain que ça peut créer des craintes de notre côté. Mais, dans tous les cas, il faut comprendre la que dans le dernier conflit du bois d’œuvre d’eau autant dans l’administration républicaine que démocrates n’ont pas permis au Canada de négocier une entente sur le conflit du bois d’œuvre », décrit le directeur général de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Vincent Mivile.

Même chose pour les producteurs laitiers. Lors du dernier mandat de Donald Trump, les producteurs québécois se sont fortement battus pour éviter que le lait américain entrent sur le marché québécois. Ils craignent que ces demandes reviennent à la charge.

« Pour nous, c’est plus inquiétant au niveau des producteurs de lait le fait que monsieur Trump rentre étant donné qu’il va probablement vouloir défaire les accords qui sont entre le Canada et les États unis qui sont présents », raconte le représentant producteur de lait de la Gaspésie, Normand Barriault.

Selon le vice-président de l’Union des producteurs agricoles du Québec, peu importe l’issue de l’élection, les Américains tenteront toujours de faire des gains sur les producteurs québécois qu’ils soient républicains ou démocrates.

« Il faut faire la démonstration auprès de nos voisins américains que même si une partie de notre production agricole est protégée par la gestion de l’offre, on peut quand même exporter des produits de leur côté et inversement », ajoute Paul Doyon.

Chose certaine, les élections du 5 novembre seront suivies dans le monde entier. En Gaspésie d’autres industrie, comme le secteur des pêches et de l’énergie, seront attentives à ce qui se passe sur le marché de notre principal partenaire commercial.