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Nouvelles

280 employés en lock-out à la fonderie de Belledune

Publié le 24 avril 2019 à 12:22, modifié le 25 avril 2019 à 10:20

Par: CIMTCHAU

Les 280 employés de la fonderie Brunswick à Belledune ont été mis en lock-out ce matin. Ce lock-out fait suite à leur décision d’entrer en grève dès 18h ce soir.

« On est frustrés de la manière qu’on est traités par la compagnie » s’exclame un des travailleurs qui croyait rentrer au travail mercredi matin. « Ils nous remettaient une lettre comme quoi ils ne nous laissaient pas rentrer parce qu’ils avaient peur de notre sécurité aujourd’hui parce qu’on n’aurait pas la tête à notre travail. Des excuses en l’air » affirme-t-il.

La sécurité au travail est justement au cœur des négociations entre la partie syndicale et patronale qui ont lieu depuis le mois de décembre. Les employeurs ne veulent plus payer les salaires du représentant santé et sécurité et du président du syndicat. Advenant une pratique de travail dangereuse, Sylvain Guitard, un membre du comité de négociation, croit qu’ils n’auraient plus de recours  : « si un gars fait un refus de travail, il va aller sur la job et voir ce qu’il fait. Il est représenté. Maintenant, il n’y aura plus de représentant. Le gars va être sur les nerfs, je le fais tu, je le fais pas. J’ai peur pour mon emploi. »

Les employés ont donc rejeté a 94% la nouvelle offre patronale qui, selon eux, prévoyaient moins que le statu quo. « Notre syndicat et le safety, ils veulent tout couper ça. Ça fait qu’on ne peut pas, on ne peut pas accepter ça » précise un autre travailleur.

Selon les employés interrogés, les discussions sur le renouvellement de la convention collective ne sont que la pointe de l’iceberg. Les relations entre les patrons et les travailleurs sont tendues depuis plusieurs années explique M. Guitard : « le moral est terriblement bas. Il y a beaucoup de monde qui se fait harceler.  On veut avoir du respect sur notre ouvrage. On va là et on veut tout travailler faire une vie. On veut se faire respecter. »

Pour le moment la fonderie parvient à garder certaines de ses activités à flot en faisant travailler les 150 employés-cadres. Une pratique inquiétante selon le syndicat puisque plusieurs de ces cadres connaissent très peu ce milieu de travail dangereux.